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10. Les braves paysans

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Message par Amy Madison Mar 11 Mai - 15:10

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10. LES BRAVES PAYSANS

Esther interdite par le départ précipité de Nohan demeure immobile, elle se sent désorientée.
La porte est grande ouverte. Abigail, la paysanne, insiste pour que la jeune fille s’avance à l’intérieur de la bicoque.
— Allez, viens là ma fille !
Ils sont heureux de la revoir après tout ce temps, et lui pose un tas de questions auxquelles elle tente de répondre. Pour justifier son départ précipité, elle invente une histoire de famille, une tante mourante la réclamant à son chevet, et le couple accepte ses explications. Ils ne lui posent plus alors aucune question, la famille c’est sacré.
Cette fois, il n’y aura pas de gibier au menu, une potée de légumes et de pommes de terre mijote dans la marmite, et des effluves appétissants envahissent la pièce surchauffée.
Les flammes crépitent gaiement et des ombres dansent sur les murs nus dans un ballet vivant et muet.
Elle se débarrasse de sa fourrure et de sa blouse, et pressée par le couple elle s’assoie à la table ou elle englouti avec grand appétit la ration qui lui est servie. Elle va ensuite aider la femme à débarrasser et laver la vaisselle.
— Où est Nohan ? Demande Abigail?
— Il m’a dit qu’il partait, je n’en sais pas plus. Explique-t-elle.
— Encore chez cette fille de rien marmonne la paysanne entre ses dents.
Étonnée, Esther la fixe un moment, son fils serait donc chez une prostituée.
Esther se sent mal à l’aise, ses hôtes sont gentils et accueillants, mais leur fils est plutôt réticent. Et peut-être devrait-elle querir un autre logement. Elle se sent différente, elle n’est plus la jeune fille remplie de joie de vivre, une déchirure intense paralyse son cœur et l’empêche de goûter aux bonheurs du moment présent, une profonde tristesse voile ses magnifiques yeux verts.
Elle ne peut pas leur apprendre l’existence de sa fille, c’est son secret et elle le gardera caché au fond d’elle-même.
En s’installant sur la couche, elle pense à sa fille, sa petite princesse, et ses larmes coulent silencieusement sur son visage. Elle s’endort enfin engourdie par la bienfaisante chaleur du feu. Au-dehors, la nuit dévore déjà le silence glacial à peine troublé par les halètements sporadiques du vent.
La nuit n'est pas encore achevée quand Nohan quitte la demeure d’Agnès , il souffle dans ses mains pour les réchauffer de la morsure insidieuse du froid.
A son retour, la maisonnée est toujours endormie. À la faible lueur du jour naissant, Nohan distingue trois formes étendues, la fille est encore là. Il s’empare d’une couverture et, se blottit près du foyer. Le feu couve encore et une douce chaleur détend ses muscles engourdis.
Quelques flammes vacillantes crépitent et enrobent des morceaux de charbon de bois rouges et gris.
Nohan est nerveux. Il n’a pas dormi cette nuit, trop de pensées le taraudaient. Agnès ne veut plus le voir chez elle, il ne la verra plus ni elle, ni le petit Emeric qu’il considérait un peu comme son fils. Il se tourne et se retourne encore, il doit bouger, s’occuper le corps et l’esprit. Il se lève sans bruit et sort. Le jour se lève et une légère brume matinale envahit tout. Au moment où la porte s’ouvre, un vent froid s’engouffre dans la petite pièce, Esther frissonne et se rendort.
Une bonne heure plus tard, elle est réveillée par des bruits percutants venant de l’extérieur, Nohan armé d’une hache coupe du petit bois.
Quand la jeune fille ouvre les yeux, la paysanne est devant elle et dépose un broc d’eau fraîchement tiré du puits.
— Je vous ai apporté de l’eau pour votre toilette. Dit-elle en déposant le récipient derrière la tenture dissimulant le coin de la pièce.
Esther la remercie.
— Allez-y ma fille! je vous prépare du bon lait chaud.
— Tenez! ajoute-t-elle. Et la femme lui tend un morceau de savon.
— Qu’est-ce que c’est? demande Esther.
— C’est du savon fabriqué à partir de la cendre de hêtre et de suif de chèvre, c’est efficace pour faire sa toilette ainsi que la lessive.
Un peu étonnée, elle prend donc ce savon artisanal. À Latora l’eau jaillissant des douches est agréable et parfumée selon son désir et aucun additif n’est nécessaire pour effectuer sa toilette.
Ce pain dur et inodore qu’elle tient entre ses mains, a une odeur désagréable, mais elle se plie de bonne grâce à cette nouvelle expérience.
Elle doit bien s’y habituer, Latora est loin et sans doute n’y retournera-t'elle plus jamais. Que devient sa fille ? Ils doivent avoir trouvé le corps de Mathias à présent. Elle soupire, elle est libre ici, elle ne peut que s’en réjouir, mais ce meurtre et l’abandon de sa fille la tourmente.
Où va-t-elle aller ? Elle ne doit pas s’éterniser à Arkhanium, elle risque d’être poursuivie, et ramenée à Latora. Elle ne se fait pas d’illusions, les meurtres sont punis durement dans sa cité et son père ne pourra pas la sauver ; il doit lui en vouloir, elle s’en veut elle-même, elle a commis ce crime pour se défendre, mais c’est inexcusable.
Combien de fois Mathias avait-il exigé qu’elle se donne à lui? Et elle s'était soumise, sans un seul mot de révolte. Que pourrait-elle dire pour se défendre ? Que son époux avait voulu la violer, la forcer, elle n’avait aucune chance d’être crue un seul instant. De plus, Mathias n’était pas n’importe qui, il aurait pu siéger au conseil lui aussi comme son père.
Abigail sort de la pièce.
Tout en se dirigeant vers le baquet posé à même le sol, un léger courant d’air fait frissonner la jeune fille. Une petite étagère est fixée au mur, elle est ornée d’un miroir qui accroche son reflet. Et, sur un meuble rempli de linges divers, un essuie plié en quatre attend patiemment la fin de ses ablutions.
Bien cachée par la tenture protectrice, elle se dévête rapidement et frotte son visage et son corps avec ce savon. Cela lui fait du bien, l’eau est fraîche et sa peau rougit au contact de cette eau vivifiante.
Elle se sèche et se rhabille prestement, elle a entendu la porte s’ouvrir et se refermer quelques secondes plus tard.
D’un regard, elle constate qu’elle est seule dans la pièce, un bol de lait bouillant fume sur la table. Tout en adressant une pensée chaleureuse à la brave paysanne, elle s’assied et trempe ses lèvres dans le breuvage avec précaution. La chaleur de la boisson pénètre en elle, elle n’a plus froid. Son petit déjeuner terminé, elle se couvre de ses survêtements chauds et ouvre la porte. Le ciel s’est chargé de nuées grises, un vent frigorifiant rougit ses joues. Dans le lointain, elle voit Abigail chargée d’un ballot de bois et s’escrimant tant bien que mal à avancer malgré le poids de sa charge. Esther mi- courant, mi- marchant la rejoint et aide la vieille femme à porter les branches dans un abri exigu à l’arrière de la demeure. Elles rangent toutes deux le bois, parlant de tout et de rien. Et c’est en discutant de la sorte que les deux femmes retournent auprès de la chaleur du foyer.
Il n’y avait plus de petits bois à couper, Nohan est reparti vers la forêt relever quelques pièges, il est un peu plus calme, la colère qui avait succédé à sa tristesse s’est apaisée, il doit se faire une raison et accepter son destin, quel qu’il soit.
(à suivre)
Amy Madison
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