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14. La reunion
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14. La reunion
par Amy Madison Sam 15 Mai - 11:37
14. LA RÉUNION
Yvan est escorté jusqu’à la salle de réunion, Gontran est déjà sur place, il s’est installé sur l’un des sièges réservés aux membres du conseil. Les deux hommes sont à peu près du même âge. Dès l’arrivée du nouveau venu, Gontran ne peut s’empêcher de le sonder.
Yvan déteste ça, aussi il s’en prend à Gontran d’un air menaçant :
Tu me lâches ! Compris.
Gontran n’insiste pas et interrompt immédiatement l’incursion dans l’esprit d’Yvan, il connaît assez ce personnage pour s’en méfier, et n’a pas trop envie d’engager une bagarre avec ce colosse.
La porte s’ouvre, et un jeune homme s’introduit dans la salle, un peu intimidé face aux deux hommes qu’il sent plus aguerri que lui, Aaron , il s’agit bien de lui n’a jamais quitté la cité. Il sait que sa mère a intercédé auprès du grand maître pour qu’il accompagne Yvan et Gontran pour cette mission, une mission qui ne l’enchante pas du tout. Comme tout acuit il sait que l’ordre a été donné de former un commando afin de ramener la jeune fille du grand maître. Bien qu’elle soit coupable, il ne comprend pas comment un père peut agir de la sorte, c’est la prison à vie qui attend cette jeune fille, une condamnation pire que la mort.
Gregorio entre par une petite porte au fond de la salle. Par respect, Gontran se lève précipitamment, mais le grand maître les prie de s’asseoir.
Les trois jeunes gens s’installent donc autour de la table, et ils attendent que Gregorio prenne la parole. Mais celui-ci n’a pas l’air pressé et dévisage les trois jeunes gens.
— Je vois qu’il manque une personne, elle devrait déjà être en route.
Aaron est surpris, une femme va donc se joindre à eux. Le grand maître a capté son étonnement et prend la parole.
— Sans cette jeune femme, vous ne pourrez mener à bien votre mission.
Yvan lui lance :
— Une belle mission que voilà, ramenez une jeune fugitive…
Il se tait sur-le-champ devant le regard réprobateur de Gregorio, qui pourtant ne relève pas sa remarque.
Le garde de faction ouvre la porte principale et Lorena pénètre dans la salle, elle sait pourquoi elle a été convoquée et cela ne lui plaît vraiment pas du tout.
Esther est son amie. Et il est hors de question qu’elle obéisse à Gregorio, elle est venue avec la ferme intention de refuser cette mission et, peu importe, elle tiendra tête au grand maître.
Gregorio prend la parole :
Vous vous doutez sans doute de la raison de votre présence ici, toutefois je vous prierais de me suivre, notre entrevue aura lieu dans un autre endroit.
Et sans en ajouter plus, il invite les jeunes gens à pénétrer dans une salle contiguë.
Cette pièce est recouverte du sol au plafond de feuilles d’un métal argenté, la pièce change de teinte toute les dix secondes.
C’est à n’en pas douter une aire de repos. Les sièges dans lesquels ils prennent placent, épousent à la perfection la forme de leurs corps et leur procure un délassement optimal. Ils fixent la cloison et le plafond qui les entoure, c’est une matière qu’ils voient pour la première fois.
Gregorio au centre de la pièce, sourit de leur stupéfaction.
— Ce sont nos scientifiques qui ont réalisé le Dérylium, cette matière nous isole complètement de l’extérieur. Je ne me méfie ni des Acuits qui pourraient capter notre conversation, ni même des militaires qui pourraient écouter aux portes. Si nous nous isolons de la sorte, c’est à cause d'entités beaucoup plus dangereuses.
Vous avez une mission. Mais cette mission n’est pas de ramener ma fille, elle est bien plus importante et de sa réussite dépend l’avenir de notre cité.
Les jeunes gens ne disent pas un mot, ils écoutent Gregorio sans bien comprendre ce qu’il attend d’eux.
Lorena est la première à rompre le silence.
— Si nous ne devons pas ramener Esther, en quoi consiste cette mission ?
Et le grand maître parle et brise le secret, il leur explique l’arrivée des Zarracks, il y a bien longtemps. Leur pouvoir sur la cité qu’ils dirigent et la nécessité de leur destruction.
— Lorena lors de votre dernière sortie vous avez repéré des formes de vie auprès d’un lac, vous seule pouvez retrouver cet endroit et tenter de contacter ces humanoïdes.
— Je ne sais pas s’il s’agissait d’humain, rien qu’en y pensant j’en garde une impression de panique, ces choses étaient plus animales qu’humaines.
— Cette mission sera pleine de danger, car vous devrez contacter ces êtres, vos capacités vous aideront et, j’espère vous permettront de mener cette mission à bien.
Yvan demande :
— Et pourquoi et comment ces indigènes peuvent-ils nous aider contre les Zarracks ?
— Pour la simple raison que ces extraterrestres les craignent, déjà ils ont essayé de les détruire, mais ils ont survécu.
J’ignore comment ils pourront nous en débarrasser, mais je suis persuadé qu’ils représentent notre seule chance de salut.
Le grand maître s’avance vers Yvan :
— Voici votre pendentif.
Lorena et Gontran seront vos guides.
Yvan votre force hors du commun protégera vos compagnons de route.
Aaron vous êtes encore jeune, votre mère garde bien ses secrets, mais il est certain qu’un jour vos camarades auront grand besoin de vous. Trois paires d’yeux chargés d’interrogation le fixent alors, gêné Aaron détourne le regard, le grand maître est donc au courant du mystère de sa naissance, il n’en revient pas.
Un moment il pense à ce père qu’il n’a jamais connu, ces indigènes que vient de mentionner Grégorio. Leur ressemble-t-il vraiment ? Était-t-il en passe de devenir le monstre que sa mère lui avait décrit ?
Le groupe était formé, ses membres choisis par le grand maître étaient pourtant très différents l’un de l’autre, et il n’existait aucune affinité entre eux.
Gontran le baroudeur se sentait vexé à l’idée de supporter les conseils ou les avis que ne manquerait certainement pas de lui donner Lorena, il était avant tout un solitaire et la présence de cette femme et de ses deux compagnons l’exaspérait au plus haut point.
Yvan était quant à lui plutôt ravi de cette expédition, qu’ils aient une femme dans leur groupe ne lui déplaisait pas, bien au contraire, il aimait les femmes et détaillait déjà avec convoitise la jeune acuit, celle –ci lui lança un regard courroucé. Apparemment il n’était pas son genre.
Ce qui le stupéfiait était ce jeune homme à peine sorti de l’enfance, cet Aaron, comment diable pouvait les aider ce jeune homme qui n’avait que la peau sur les os. Il fixa le médaillon qu’on venait de lui remettre, cette mission devait être vachement importante pour qu’on lui fasse à nouveau confiance, à lui le marginal qui brûlait la chandelle par les deux bouts.
Son médaillon indiquait des coordonnées, il ne connaissait pas cet endroit.
Lorena au grand dam de Gontran pris la parole
—Nous allons être transportés en un lieu où j’avais ressentis la présence de ces indigènes, mais ils ont sans doute progressé depuis pas mal de temps et se terrent à présent dans un autre endroit. Gontran nous comptons sur vous pour retrouver leurs traces car vous êtes m’a-t-on dit, spécialiste en la matière.
Le visage de Gontran changea d’un seul coup, il avait blêmi, cette femme se permettait-elle de se moquer de lui ? il dut faire des efforts énormes sur lui-même pour se retenir de se jeter les deux poings serrés sur cette péronnelle, mais pour qui se prenait –elle ?
Par réflexe, Lorena avait reculé, elle avait ressenti la rage de Gontran. Elle décida à l’avenir de mesurer ses paroles quand elle s’adresserait à lui.
Ils devaient retrouver ces sauvages afin de sauver la cité. Et Lorena songeait à son amie, où donc était-elle à présent ?
(à suivre)
Amy Madison- Membres
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