15. Prise sur le fait

par Amy Madison Sam 15 Mai - 11:44

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15. PRISE SUR LE FAIT

Nohan a vérifié ses collets, il ne rapportera aucun gibier aujourd’hui, il a marché pendant des heures et sans y réfléchir, ses pas le portaient immanquablement vers la demeure d’Agnès mais la maison était vide et il ne lui restait plus qu’a s’en retourner

— Qu’est-ce que je fais là ? se dit il

— Je dois cesser de me raconter des histoires, c’est bel et bien terminé.

Et rebroussant chemin, il pense alors à cette fille, Esther.

Elle lui avait bien plu la première fois qu’il l’avait rencontrée mais fuir ainsi sans un mot l’avait profondément déçu. Il a du mal à comprendre ses parents qui l’on accueilli sans sourciller, mais tout à la tristesse causée par l’abandon d’Agnès l’animosité qu’il avait manifestée à son égard à totalement disparu.

—Les femmes sont si difficiles à comprendre, pense t’il

Quand il arrive en vue de l’humble demeure, Il est assez tard et le temps s’est rafraichit. Bien qu’il soit habitué aux températures extérieures il frissonne un peu.

Un réconfortant feu de bois brule dans l’âtre et les flammes dévorent littéralement le bois sec avec des craquements gourmands. Une bonne odeur de légumes lui chatouille les narines, sa mère surveille la cuisson pendant qu’Esther rajoute une buche au cœur du foyer. Le père est assis à la table il lève la tête à l’entrée de son fils dans la pièce.

Esther dresse la table, ils prennent place et la paysanne sert la potée dans les écuelles. Esther fuit le regard de Nohan qui installé en face, laisse parfois ses yeux errer et se poser sur elle.

Nohan détaille la jeune fille, elle est bien différente d’Agnès, mais il la trouve changée, il se souvient de leur première rencontre, son visage était éclairé par l’innocence et la pureté de l’enfance. Elle a bien changé et une sorte de détresse marque à présent ses traits, elle semble plus mure, plus adulte. Il regrette son mouvement d’humeur quand il l’a vue apparaitre sur le pas de la porte, après tout elle avait sans doute ses raisons pour partir ainsi sans rien dire. Sa mère semble apprécier la jeune fille et lui lance des regards bienveillants.

Abigail se saisit du broc métallique posé à côté du coffre, il est vide, Esther propose d’aller le remplir au puits, elle voudrait s’échapper quelques minutes pour pouvoir contacter son amie Lorena, avoir des nouvelles de sa fille.

La vieille femme accepte son aide et Esther se saisi du récipient métallique et elle sort.

Le couvercle du broc accroché à une chaine tinte à chacun de ses pas, et se déplaçant avec célérité, elle n’entend pas que quelqu’un la suit, c’est Nohan, il a l’intention de lui faire ses excuses pour son comportement de la veille.

Esther se croyant seule s’arrête. Lâchant le récipient, elle pose la main sur son médaillon

— Lorena tu es là ?

Nohan surgit derrière elle

— Mais qu’est-ce que vous faites ?

Esther surprise se retourne d’un bloc.

— A qui parliez-vous ?

Nohan s’approche d’elle et tend la main vers son pendentif, Esther à un mouvement de recul.

— Ne craignez rien, pouvez-vous m’expliquer ?

Esther ressent la stupeur, la curiosité amicale du jeune homme, comment lui raconter. Il y a tellement de choses qu’il ne peut pas comprendre. Mais le poids de son secret est si lourd à porter qu’elle décide malgré tout de se confier partiellement à lui. Elle lui parle de Latora de son mariage raté, de sa fuite, de sa fille. Mais, au moment de lui avouer qu’elle est une meurtrière, elle hésite et n’en ajoute pas plus,

— Vous avez donc dû fuir cet homme, je comprends, et ce pendentif ?

Et omettant de lui parler des pouvoirs de téléportation du médaillon.

— Il nous sert à communiquer

Une cité cachée au sein d’une forêt, un pendentif utilisé pour se contacter, Nohan trouve tout cela incroyable, et il a grand pitié de la jeune fille qui subissant la violence de son époux a dut fuir en abandonnant son enfant.

Nohan ramasse la cruche

—Attendez, je la remplis et nous rentrons

— S’il vous plait Nohan, pourriez-vous ne rien dire de tout ceci à votre mère

— Soyez tranquille, je ne dirais rien, mais faites-moi une promesse

— ---

— Cette fois ne disparaissez plus comme la première fois

— Merci Nohan

Le garçon la regarde et lui sourit

— Allons-y.

(La suite quand je l'aurais écrite) Laughing

A.M.