Histoire d'un mal être

Honnêtement, je ne me rappel pas à quel jour j’en suis arrivé. Tout est noir, tout est sombre, ma tête succombe à toutes mes pensées. Je me noie sans cesse dans un flot continue d’autocritique et de haine envers moi-même. C’est comme si je n’étais pas suffisant. C’est comme si j’avais un standard à atteindre et que dans mon esprit j’y était, mais quand je regarde mes mains bouger et ma bouche s’ouvrir, il y a une incessante déception qui se créé et me freine.
Je me connais, mais ne me reconnait pas.
 
C’est comme se regarder dans un miroir, savoir que j’en suis la réflexion, mais ne pas reconnaitre cette personne qui nous regarde avec ses yeux brun éclatant. C’est comme…
Je n’arrive pas à continuer, je n’arrive pas à vivre, j’étouffe. J’ai l’impression d’être dans un coussin, tourner ma tête dans tous les sens pour trouver de l’air, sentir l’oxygène manquer progressivement. à chaque expiration je sens la limitation et mon confort diminuer, je sens cet étau qui se resserre autour de moi, autour de ma gorge, de mon ventre de ma tête. Mes pensées deviennent compactes, s’empilent les unes aux autres jusqu’à ce que je ne me rappel même plus ce qui a déclenché tout cela. J’essaye de prendre de plus grosse inspiration, mais ça ne fait que plus de pensée et de rejection. Et au moment d’inspirer, cela ne rendra les choses que plus difficile. J’en arrive bientôt au moment ou je sais que c’est fini, je commence à débattre mes mains et ma tête. D’abord avec souplesse et patience, maintenant avec force et désespoir. Je me suis emprisonné. Pourtant, je ne vois pas les barreaux. Je ne vois rien. Je suis devenu aveugle de ma propre volonté à trouver une solution, une échappatoire, ou une raison à blâmer pour mon malheur, mon inconfort, ou juste mon manque d’air.
Pourtant ce n’est pas si compliqué, je suis celui qui s’est couché, je suis celui qui a acheté le coussin.
 
Aujourd’hui c’est noël. C’est censé être un jour ou on sourit, ou l’on est heureux. Pourtant, d’aussi loin que je me rappel, ce n’est qu’un jour rempli de stress. On se lève, fatigué, on range, lave, se prépare. C’est difficile c’est dur, pourquoi je ne veux que pleurer, pourquoi je ne trouve que de choses négative à dire, mon œil me fait mal, mon cerveau est lourd comme une chappe de plombs qui coule dans l’océan, je suis fatigué comme un chameau qui aurait marché trois désert à la suite. Je ne bois pas, je mange mal, je suis triste et je cache cette tristesse dans la profondeur d’un faux sourire dont j’essaye de me persuader tous les jours en me regardant dans un miroir qui ne reflète même pas ce que je suis, que ce que les autres y verront le bonheur. Le bonheur ne s’attrape pas, le bonheur ne se crée pas. Le bonheur est. Il faut être. Et je suis fatigué de faire. Je veux me coucher et fermer les yeux, regarder autour de moi avec mes oreilles, écouter chaque son crépir dans mes orifices, me faire chatouiller l’esprit par un craquement inconnu, trouver de la joie dans un écoulement d’eau ou du mystère dans des pas qui s’approche.
Je ne veux pas savoir, car je veux croire.
La barrière entre ce que je sais, ce que j’ai entendu et ce que j’ai créé est tellement fine, que je ne les différencie même plus.
La réalité à plongé dans l’obscurité de mes pensées. Il y a une guerre qui se prépare. En faite elle fait rage. La confrontation entre vrai et faux, bien et mal, la dualité de mes croyances faisant face au savoir qu’on nous impose. Je ne sais pas ou me mettre, je ne sais pas quoi dire, simplement le fait d’écrire me fait perdre les pédales, j’ai envies d’être beau, attirant. J’ai envie de briller de mille feux, mais c’est comme marcher et penser à la façon dont on pose ses pieds. On finit par avoir l’air saoul. On finit par se cogner dans un mur tellement grand qu’il était impossible de ne pas le voir.
Essayer c’est dépasser, c’est surfait. J’ai envie d’agir, mettre mes pensées de côtés, et les laisser surgir au moment ou je m’y attends le moins pour les décrire à la première oreille qui auraient le temps et l’envie de les décrypter. J’ai envie de beauté, j’ai envie de parler le langage du beau et du spontané, mais JE me bloque, JE me force à faire mieux que ce que je ne sais faire et je n’accepte pas le minimum, le minimum dont je suis capable.
Je dois commencer en bas. Mais je refuse sans cesse cette possibilité. Je n’ai pas le temps, je n’ai pas l’envie je n’ai pas la motivation. Je me sens étouffé
J’étouffe
J’étouffe
J’étouffe
S’il vous plait aider moi
Je veux sortir
Luca
Aide-moi
Aide-toi

Bonsoir tchoukill

il y une grande angoisse dans ton texte, et en même temps une certaine retenue, comme si tu n osais pas donner libre cours à ce qui te ronge lentement de l intérieur ...
perso je vois un peu ce texte comme une tentative pour sublimer ces émotions négatives qui te submergent...ce texte n en reste pas moins beau de par son honnêteté, sa générosité
j'espère que tu pourras trouver en toi la force d écrire encore sur ces affects, ces états d âme
tu maitrises bien le verbe, il faut continuer
je reste à l'écoute si tu veux papoter en message privé ou via le forum tchoukill
tu n'es pas seul
on est là, on t écoute
bien à toi
amitiés

et joyeux noël !

ps
il serait bon que tu puisses écrire un petit texte en guise de présentation, dans la section du même nom
bien à toi

Guillaume

Hello !

Moi qui pensait que ça allait rester là dans le vide et l’immensité d’internet haha!

Mais merci ! Quel mots touchants, tu lis bien entre les lignes, je n’ai déjà plus de secret pour toi. Pas sûr que je doive encore faire ma présentation.

C’est vrai qu’il y avait une forme de retenue pendant que j’écrivais. Mais j’avais peur de blamer autrui et j’en suis rester superficiel, même si je décrivais au mieux l’émotion. Je pense.

Merci encore pour tes encouragements et ton temps ! Ça me fait très plaisir.
Qui sait, je donnerai bien un peu du miens en retour.

Joyeux Noël à toi ! La bise

Luca

Hello !

J’aime votre façon de lire entre les lignes!

Trouver de la beauté et du plaisir dans l’ombre, merci pour ces mots.

Aussi, «écorché vif » quel belle expression, je connaissais pas ! 

C’est un réel plaisir d’être lu ici-bas 🥳